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Vocabulaire français-annamite: précédé d'un abrégé de grammaire et d'un traité des particules


INTRODUCTION. /\ %

La langue Annamite est un dialecte du Chinois . cependant on peut facilement la transcrire en caractères latins, et bien que l'a principale difficulté de cette langue soit toute entière dans l'intonation . que doit recevoir chaque monosyllabe, on est parvenu , k l'aide de certains signes de convention , à représenter suffisamment chacun des six tons , qui composent cette langue.

Il est bien entendu que la représentation k l'aide de signes, ne peut être. complète et quiI sera toujours indispensable de se faire prononcer par quelque indigène chaque ton en particutier, afinque l'oreille puisse saisir leur véritable valeur.

Il y a aujourd'hui un nombre assez suffisant d'annamites connaissant cette méthode de transcription , pour que chacun puisse en peu de temps apprécier k quel genre d'intonation répond chaque signe , et se servir dès lors très utilement du piésent vocabulaire.

Les six tons annamites sont: le ton égal « ma ..le descendant « ma, l'interrogeant « ma , le grave « ma , le remontant «. ma , et l'aigu « mâ.

Le premier de ces tons n'a point de signe y c'est le ton plein ou égal , le plus difficile peut-être à prononcer justement , a cause de l'absence de toute [ocr errors]

inflexion « ma.

Le deuxième ou descendant s'indique par une dépression de la voix « ma, c'est à peu près ainsi que nous laissons tomber la voix en francais dans les mots terminés par un e muet , ex: homme , femme.

Le troisième ton ou le grave , représenté par un point au-dessous du mot « ma , doit être prononcé du fond de la poitrine, mais simplement comme une note basse et sans. inflexion ni pour descendreni pour remonter. «

Le quatrième ton est nommé remontant y parce'que la voix s'inflechit d'abord gravement et puis. s'élève ou remonte . Ce ton désigné « mà y n'a pas. d'analogue dans la langue Française , il est donc nécessaire de se le -faire prononcer , pour en avoir une idée. Il est souvent confondu avec le cinquième ton ou interrogeant, dont il se rapproche beaucoup ..'

Le cinquième ton ou interrogeant est désigné par un point d'interrogation « ma , il est ainsi nommé , parce qu'il nous arrive d'interroger avec une inflexion de voix égale ; si par ex. on nous demande quelque chose , et que nous n'avons pas bien compris la personne , qui nous parle , nous l'interrogeons à notre tour par le simple mot Comment? en élevant la voix sur la dernière syllabe ment, ce qui est le mode propre à l'intonation . qui nous occupe.

Introduction. HJ On doit remarquer à ce sujet que , bien que le mot annamite soit toujours écrit comme un monosyllabe , il lui arrive souvent d'être prononcé comme s'il avait deux syllabes y chose très fréquente en musique.

Enfin le sixième ton « m;i y que nous nhmmons aigu , est énoncé en donnant à la voix un son élevé et bref , son qui ne comporte que le monosyllabe écrit.

Nous allons tâcher maintenant de donner une idée de la prononciation annamite , en expliquant le parti , qu'il faut tirer des lettres latines employées. pour la tranîcription des mois de cette langue^

VOYELLES:

A. . . Trois sortes , savoir t

A Simple sans accent. [ Il faut faire attention de ne point confondre les accents et les signes? ceuxci ne sont employés que pour les intonations y tandis que l'accent est une différence de prononciation mais jamais une inflexion de voix ] . A se prononce comme l'a français ai , aimer. A avec l'accent bref , diffère peu du premier , il se prononce vite et plus clair ex: an , manger. A Avec l'accent circonflexe , a une prononciation sourde semblable à celle de la syllabe ment, dans l'adverbe amèrement , « âm, son ; quelquefois il a la même prononciation que l'd , dont il sera question plus tard . « ân , bienfait.


Hdn, plus ; « hdn là , phisque . Placée après un adjectif , elle en fait un comparatif : « trâng hdn, plus blanc; « sût hdn , plus bas , moins; « kérii hdn, idem ; « sût hdn là , moins que . On sous-entend quelquefois là : « con giàu hdn cha , le fils est plus riche que le père . « Hdn nffa , . est une marque de superlatif, quand il est placé après l'adjectif , mais il faut pour cela que le positif ou le comparatif précèdent: « ngtfoi nây manh, ngtfoi kiâ manh bdn^ anh lai manh hdn nffa , cet homme est fort, l'autre plus fort , mais toi tu es le plus fort. Ce serait une grande faute d'employer H hdn nûà, comme superlatif, si le positif ou le comparatif ne précédaient pas.

Hong. Ne diffère en rien de « hàu , si ce n'est que jamais on ne la prend dans un sens de douté Ou d'hésitation.

Huông, plus ou moins , ne se place jamais sçuléi mais comme: « huông chi, huông chi là, huông gii huông gï là, huông hfa là , combien plus , combien inoins. « Chûa chûng ta côn-phai chet, huông chi là ta, notre Dieu a du mourir , combien plus noué 'mêmes; « thuoc hay chtfa cïïng chlng dàng, huô'ng cbi thuôc do, un remède , quoique efficace même, ne peut guérir, combien moins un remède ineflicace .

Ke, se prend pour homme ; dans ce Cas on souséntend « nào, qui signifie , qui , quel, quelle: « kl nôi lam vây, l'homme qui parle ainsi, celui qui parle ainsi . On dit aussi « ko nào : il signifie aussi: quelques, quelques uns; ex: « kl thi muon o , ke thi muôn di, quelques uns veulent rester , quelques Uns veulent s'en aller. Dans ce sens on place devant « kl , la particule affirmative « cô.

« Dâu ke , dans le discours vulgaire , à la fin d'une phrase , signifie : au moins , du moins.

Ké, équivaut â auprès , ou à la particule latine ad en composition: nàm ke , coucher auprès; « diïng ké, se tenir auprès : ou bien comme la même particule latine en séparation: «o ké, demeurer auprès.

Kéiri, est toujours pris pour: plus bas, moins, ért sous-entendant la particule « hon, qui est la marque du comparatif, bien que souvent on l'exprime ; « eua nay kém hdn cou kia , cette chose est inférieure en prix à l'autre.

Keo, ne pas , ou pour que ne pas: « Chûa euu iiy ta, keo ta phâi sa dja ngue , Dieu nous a sauvés pour que nous ne tombions pas en enfer. Souvent

Traité des particules - XLVIl *9n place après la particule « ma, ou Lien la particule « cho, avant; ces. particules ont alors la valeur de , afin que: « hày uông thûôc keo mà phai chet, bois le remède, afin que tu ne meures pas . « Chi kep, pourquoi non , que ne , pourquoi ne : à «ause cependant du peu de clarté , on place généralement après , la particule negative « chang, ou tout autre: « ai loi phép nây, chi kéo quan chtng bât? celui qui viole cette loi, pourquoi le magistrat ne le saisirait-il pas? « Chi keo, signifie aussi, tout simplement, pourquoi.

Khâ, placée après un verbe , est prise dans le sens de, assez , assez bien: » biet khâ, il sait assez, il comprend assez- Placée avant le verbe , elle est prise dans le sens de , il faut , il est nécessaire; ex: « khâ làm , il faut faire ; « khâ nôi, il est nécessaire de dire ou bien en disant. On l'emploie aussi comme , permis, licite; surtout s'il y est adjoint une particule prohibitive: « mua khâ qu'il ne soit pas permis; « ch<$ khâ, idem; « chang khâ, il n'est pas permis.'

Khâp, placée après les verbes , qui indiquent le mouvement, équivaut à la préposition' par. seule ou en composition ; ex: « di khâp bâu thé giâi, parcourir tout le globe terrestre; « chay khâp xtf , parcourir tous les pays ; ou bien en séparation , sans mouvement: « o khâp ndi, demeurer en tous lieux; » kiem khâp ndi , chercher en tous lieux . En tous Vocab. Franc. Ann. 7.

tifts'cas on a sous-entendu « câ Va , c'est-à-dire -, tout j. toute , tous ; ou « moi , ou « câc , les autres -, le reste. etc., qui souvent cependant sont exprimées: « di khâp ca và the giâi ; o khâp moi ndi . Quand fan place exceptionnellement « khâp devant les choses ou les personnes , on sous-entend les particules « ta và etc. mais on ne les exprime jamais: « tôi h6i khâp mât, m à chang ai nôi lai . j'ai interrogé tous les hommes , mais personne ne m'a répondu . Elle diffère de * cùng , én ce (jue « cùng s'empîoie Vulgairement avec le singulier , et a souvent après elle l'expression « ca và sous-entendue: «kiem cùng hhà , ou bien « kiem cùng ca và nhà . chercher par toute la maison . Au contraire on emploie « khâp avec le pltariél , Ou avec lés singuliers qui n'ont pas de pluriel ; On sous-entend alors après « câc , moi) etc: « kiem khâp moi ndi; etc . J'ai dit vulgairement , car on place aussi « cùng avec le pluriel -, mais non sans exprimer « câc, moi, etc .

Khi, se prend quelquefois pour , lorsque -j quand : « dang khi , quand il fait , en faisant; » fcho dén khi , jusqu'à lors; « khi tôi mol di dàng phtfoc duc , quand récemment j'entrais dans le chemin de la piété . Quelquefois « khi équivaut à la particule (pie en composition: « trtfôt khi, avant que ; « sau khi , après que . D'autres fois elle s'emploie pour signifier, au temps, dans le temps: « khi dôi khdt j au temps de la faim ou de la soif )



Traité des particules . XLIX. <»çô Khi , il est temps , ou quelquefois . On se sert aussi abusivement de « cô khi, pour signifier, peutêtre ; à moins cependant qu'en redoublant cette. expression , on n'y ajoute une particule négative. % không ou chang, comme; « cô fehi cô, cô khi không, pentHètre oui. peut-être non . ï)ang khi iy > ou bien « dtfdng khi &y , pendant ce temps; «. mot khi iy, ce même temps, on bien en ce moment. Si l'on sous-entend « cûng , qui équivaut à mcme< eu composition , et que le plus souvent on exprime,. on aura les expressions suivantes: « cûng mot khi.

en ce même temps; « déh khi, gênant le temps, pu bien lorsque ; « khi qày, le temps passé un. peu7 on bien peu avant; « khi dau . au premier tenjps > on bien. au commencement, d'abord; « khi trtfô'c, auparavant; « khi sau , après , ensuite. Souvent après « khi., l'on. sous-entend « nào, qui signifie que, quoi: « khi tôi pham tôi , au temps où je péchais: on dit souvent et mieux « khi nào .

Khiéh. Particule finale ou adjonctive , très peu connue, à peine usitée , si ce n'est pour expliquer un caractère chinois.

Kh6i, est prise quelquefois dans le sens de trans^ au de là., soit en séparation: « khôi giâi han , au 4e là du terme; « khoi nui ,. au de là du mont, du sommet: soit en composition ; « lên kh6i , monter au de là , transçendant ; « nhay khoi , sauter au de la . Elle équivaut quelquefois à la préposition de séparation , a , de; ex: « qua khoi, s'eloigner,s'en aller; « trôn khoi , s'en fuir , s'échapper. Quand cette particule est prise dans le sens de ex, ab en séparation, on sous-entend toujours les mots: « ven , délivre , ou bien « ranh , libre; ces mots nesont jamais exprimés: « tôi chang khoi ehet, je ne suis pas délivré-de la mort, c'est-à-dire je n'échaperai pas à la mort; «kh6i bcfi thue viet, libre de l'impôt et dés charges publiques : si l'on exprimel'un ou l'autre de ees mots j il faut sous-entendre « khoi ; ai ven bçfn nhd ? qui est à l'abri des souillures? « chang rânh viêc nhà, non délivré des soinsdomestiqués . Quelquefois on place devant la particule « cho: dây cho khoi dây , laissez ce lieu libre! va-t-en f

Khôn, difficilement, à peine: « dao mau tri thâp khôn dô dàng , l'esprit peu à peine faire des. recherches dans les secrets de la religion.

Không. Cette particule , de même que « chlng , est négative , et opposée à l'affirmative « cô .

Elle signilie quelquefois non, pas: « không thây, ne pas voir ; d'autres fois , ne pas être , manquer , ne pas avoir: « không nhon diïc , sans piété , manquer de piété . Quand elle signifie ne pas être, ou. ne pas avoir, « cô , est quelquefois sous-entendu , mais le plus souvent exprimé: « không cô nhon duc, il n'est pas vertueux . Si un autre verbe suit « cô j alors « cô est affirmative de ce verbe: « không cô